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Religion Spirituality

Les dix commandements

by (author) Joan Chittister

translated by Paul-André Giguère

Publisher
LES ÉDITIONS NOVALIS
Initial publish date
Apr 2009
Category
Spirituality
  • Hardback

    ISBN
    9782895079705
    Publish Date
    Apr 2009
    List Price
    $25.95

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Description

Dans cet ouvrage, Joan Chittister nous livre un commentaire inspirant à partir d’une formulation nouvelle des fameux «Dix commandements de Dieu» présentés par Moïse dans l’ancien testament. À partir d’exemples de la vie quotidienne, l’auteure présente un véritable chemin de croissance humaine et spirituelle, ouvert à toute personne en quête de sens et d’authenticité. Avec simplicité et pédagogie, elle invite à un profond renouvellement de la vie intérieure.L’auteure a écrit une préface originale pour la version française de cet ouvrage.

About the authors

Joan Chittister, une bénédictine d’Érié aux États-Unis, est l’auteure de nombreux ouvrages. Le regard nouveau et stimulant qu’elle porte sur la vie religieuse et sur la vie chrétienne, particulièrement sur la place des femmes en Église, lui a valu à la fois les éloges de nombreux groupes de chrétiens, mais également a suscité la méfiance des autorités vaticanes. Elle demeure un témoin privilégié de la foi en quête d’intelligence dans le monde d’aujourd’hui.

Joan Chittister's profile page

Paul-André Giguère a fait des études de théologie à l'Université de Montréal, d'exégèse biblique à Rome et à Jérusalem. Il détient également une maîtrise en adragogie (éducation des adultes) de l'Université de Montréal.

Paul-André Giguère's profile page

Excerpt: Les dix commandements (by (author) Joan Chittister; translated by Paul-André Giguère)

Elle ne connaissait pas grand chose, la petite fille, mais ce qu’elle savait, elle le savait. Elle savait déjà que grandir et apprendre allaient de pair. «N’oublie pas!» lui dit sa tante religieuse sur le pas de la porte. «N’approche pas trop du bord de la piscine!» La petite fille leva lentement les yeux vers elle et la vit disparaître.«Ne cours pas sur les carreaux!» cria la religieuse par la fenêtre du salon quelques minutes plus tard. «Tu pourrais tomber et te faire mal! La petite fille se renfrogna, puis détourna la tête.«Attention, Caroline!» lança encore la religieuse. «Il ne faudrait surtout pas que tu tombes dans la piscine!»Exaspérée, la petite fille se figea net. Les mains sur les hanches, elle s’écria : «Tante Alice! J’ai six ans!»Cette histoire rappelle une chose toute simple : c’est que nous ne sommes pas adultes dès notre naissance. Nous grandissons. À chaque étape de la vie nous avons quelque chose à apprendre. Avec chaque nouvelle expérience notre vision du monde s’élargit. Chaque situation fait appel à une nouvelle dimension de notre être. Et après chaque passage, nous avons acquis plus de profondeur et de sagesse.Au fil des siècles, ce que le peuple hébreu comprenait de lui-même et de Dieu a grandi, comme pour chacun d’entre nous. La compréhension des « dix paroles » connut des développements, des précisions et des applications variées.Il est relativement facile de repérer les traces du processus de développement moral de ce peuple. Il suffit de comparer la manière dont la loi se présente dans le plus ancien livre de l’alliance avec celle qu’on trouvera plus tard dans le Deutéronome pour observer des changements subtils qui dénotent une conscience qui se développe. Par exemple, les textes plus anciens concernant l’affranchissement des esclaves ne s’appliquent qu’aux hommes. Plus tard cependant, dans le Deutéronome, la loi s’applique à tous les esclaves, femmes et hommes et de plus, non seulement les esclaves doivent-ils être affranchis tous les sept ans, mais on ne doit pas les envoyer sans le sou. On doit leur donner des ressources pour eux, leurs femmes et leurs enfants.Les spécialistes nous disent qu’un développement semblable s’est produit dans le cas du Décalogue. Par exemple, Israël a toujours reconnu Yahvé comme le plus grand des dieux. Mais ce n’est que lentement que la notion du Dieu unique s’est frayée un chemin dans la conscience hébraïque.Les Écritures sont claires sur ce point. Rachel dérobe les dieux domestiques de son père, Laban, au moment où Jacob et elle s’apprêtent à revenir au pays natal de Jacob. Durant le siège de sa ville, Samuel exprime la crainte d’être envoyé à l’étranger « servir d’autres dieux ». Israël admet tout un panthéon de divinités où, selon le psalmiste, Yhwh est le Dieu non pas unique, mais suprême, comme le montre le début du psaume 82 : « Dieu dirige l’assemblée divine, au centre des dieux il juge ». Et s’il est vrai que Salomon, un des plus grands rois d’Israël, construisit un grand temple pour Yhwh, il édifia aussi des temples en l’honneur d’autres divinités (1 R 11 1-8).Ce n’est que six cents ans après Moïse qu’Israël, sous la pression des prophètes, commença à clarifier pour lui-même la signification et les implications du monothéisme théorique.N’est-ce pas réconfortant?En vérité, c’est lentement que nous grandissons tous dans la vie spirituelle.Nous avons tous plus d’un dieu, que nous l’admettions ou non. Il peut falloir toute une vie pour arriver à reconnaître que la vie ne peut venir que d’une source unique, que nous avons gaspillé une grande partie de notre vie dans le service d’idoles bas de gamme, que nous avons rendu un culte dans des sanctuaires chimériques de notre propre fabrication.Ce qui donne toute sa force au premier commandement, c’est qu’il nous oblige à nous rappeler ce qui est vraiment ultime, vraiment important dans la vie. Il s’emploie à nous sauver de nos illusions qui finissent toujours par nous décevoir. Nous plaçons notre espoir dans la puissance de l’argent pour nous apercevoir que rien ne change quand nous l’avons. Nous passons d’une relation à une autre pour nous découvrir incapables de bien les gérer. Nous ne sommes pas plus capables de trouver l’amour que lorsque nous pensons l’avoir découvert pour la première fois et les amours que nous vivons présentement nous semblent bien fragiles. Nos relations sont peut-être imprégnées d’égards, mais pas souvent de respect.Si nous sommes lucides, nous voyons bien comment les relations sociales nous servent à nous procurer ce que nous ne trouvons pas en nous-mêmes et avec un peu de chance, nous découvrons que nous ne posséderons vraiment jamais autre chose que ce que nous aurons cultivé nous-mêmes au-dedans de nous. Car lorsque ce sont les autres qui sont nos maîtres spirituels et que nous dépendons d’eux pour savoir qui nous sommes et trouver notre confiance en nous-mêmes, notre estime de nous-mêmes, notre courage et notre vérité, nous ne sommes vivants qu’en apparence.Quand nous saturons nos sens pour éviter d’avoir à goûter la vie sans artifice, dans tout ce qu’elle a de brut et de rude, quand nous divinisons les satisfactions sensuelles que nous procurent les drogues, l’alcool, l’activité sexuelle et le confort physique dans le but d’amortir le mal de vivre, ne connaissons-nous pas que l’épiderme de la vie?Oui, nous nous entourons d’idoles qui obstruent notre vision de ce que veut vraiment dire se connaître soi-même, grandir, et percevoir la gloire de Dieu jusque dans les endroits les moins glorieux.Il est si facile de critiquer les dieux des autres et de faire montre d’une sorte d’impérialisme clérical en nous croyant fidèles au premier commandement. Mais n’est-ce pas là être à des années lumière d’une véritable compréhension du Dieu de tous, de ce Dieu unique vers qui monte en nous le cri d’aspiration à l’unité?(…)

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