Description
La plupart des catholiques n’entendent guère parler du droit de l’Église, si ce n’est pour s’esclaffer occasionnellement à propos de l’expression «droit canon», évocatrice d’une mystérieuse artillerie répressive. Certains d’entre eux découvrent l’existence bien réelle d’une législation ecclésiastique à l’occasion, par exemple, d’un projet de remariage après divorce. Or, toute législation nous renseigne sur les mœurs et les règles qui l’ont engendrée ou rendue possible en même temps qu’elle signale en creux les évolutions probables ou souhaitables dans l’avenir. En 1983 paraissait une nouvelle codification du droit de l’Église. Cette dernière se présentait comme la version juridico-légale de l’enseignement de Vatican II. Les grandes intuitions de Vatican II, que de nombreux catholiques avaient ressenties comme libératrices, trouvent-elles réellement leur traduction institutionnelle dans le nouveau Code? Le renouveau biblique, liturgique et théologique que le concile avait entériné imprime-t-il sa marque sur les mentalités et les comportements? Les orientations novatrices concernant «l’Église dans le monde de ce temps» deviennent-elles opératoires moyennant une législation appropriée? Pour le savoir, l’auteur invite à une relecture du Code de 1983 à la lumière de ces questions actuelles. Tout en rendant compte de l’état présent de la législation ecclésiastique, l’auteur formule des interrogations et des observations critiques découlant de l’inspiration évangélique dont l’Église se réclame.
About the author
Charles Wackenheim est professeur émérite à la faculté de théologie catholique de Strasbourg. Ses recherches et ses publications concernent les rapports entre la confession de foi chrétienne et l'étude historique et sociale des religions. Il a consacré plusieurs travaux à l'analyse institutionnelle du fait chrétien dans la société contemporaine.
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