Lui (numérique PDF)
- Publisher
- LES ÉDITIONS NOVALIS
- Initial publish date
- Sep 2010
- Category
- Religious
-
eBook
- ISBN
- 9782896467235
- Publish Date
- Sep 2010
- List Price
- $14.99
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Description
Lui se passe en ville, dans nos rues, à Montréal. L’action se déroule aujourd’hui et met en scène des personnages d’aujourd’hui, dans des situations d’aujourd’hui, face à des enjeux d’aujourd’hui. Lui cherche à montrer comment l’interpellation deux fois millénaire peut se vivre dans le trafic, sur le béton, loin des champs et du lac, des oiseaux et des fleurs de Galilée. Un texte pour des hommes et des femmes d’aujourd’hui, vivant dans un contexte postmoderne et sécularisé, épris d’intériorité et d’engagement, mais très réticents vis-à-vis de tout ce qui touche au religieux, ancré dans la conviction que la racine biblique a tout pour injecter une sève libératrice dans l’arbre de notre culture.
About the author
André Myre est un bibliste réputé et reconnu (Ph.D. du Hebrew Union College de Cincinnati (mai 1968)): il a enseigné cette discipline à la Faculté de théologie de l’Université de Montréal de 1970 à 1997. Il a depuis participé à La Bible. Nouvelle traduction (Médiaspaul-Bayard, 2001), et au Nouveau vocabulaire biblique, sous la direction de Jean-Pierre Prévost (Médiaspaul-Bayard, 2004). Il a récemment publié Pour l'avenir du monde. La résurrection visitée (Fides, 2007).
Editorial Reviews
André MYRE, Lui, Montréal, Éditions Novalis, 2009, Sur la couverture du livre, on voit la photo d’une jambe de marcheur, avec jeans et chaussure de type « basket » : le pied touche le bitume. Mais le marcheur n’est pas seul, d’autres jambes sont visibles en arrière-plan. Oui, il y a un marcheur, parmi la foule : serait-ce « lui », qui arpente les rues de nos villes, celle de Montréal ou toute autre — Qui sait — Le rencontrer, « lui », est tellement imprévisible ! …Si l’Évangile arrive aujourd’hui, ce n’est pas prévisible, et encore moins contrôlable. Car l’Évangile est aussi imprévisible que la liberté, et il est libre de toute prévision. Il va son chemin, car « il fallait bien que ça commence, il fallait que ça commence bien ». Oui, heureuse nouvelle, que ce commencement ! Elle atteint et touche ceux et celles dont le malheur a rendu l’ouïe fine, et qui y reconnaissent, sans se tromper, la voix vraiment humaine, sans artifice ni simulacre. Dire vrai, et vraiment vivre, c’est rendre à chacun-e sa voix, sa vie, et le désir d’être humain. Mais les pouvoirs de tout poil, à entendre cette voix qui fait lever l’humain comme le levain dans la pâte, s’en inquiètent. Mieux vaudra, diront-ils, que la voix se taise, pour que soit préservé le privilège de tout pouvoir : fausser la vérité, quitte à faire mourir.C’est là que nous le rencontrons, « lui », tel qu’André Myre l’a imaginé dans son dernier livre. Là, c’est-à-dire dans le compagnonnage entre « lui » et les marginaux, les esseulés, les malades, les méprisés, les mal famés, les « pas comme nous », dans une ville d’aujourd’hui, Montréal, passionnément aimée. Car figurez-vous, une ville peut être aimée, du fait de l’avoir arpentée, comme il le fait, « lui », en tous sens, au croisement de toutes les destinées humaines, jusqu’aux moins avouables, jusqu’aux plus détestées par les bien-pensants. Ce sont les destinées en mal d’espérance, mais vivantes envers et contre tout. Et « lui » entend leur voix, celle de leurs corps, de leur cri, de leur histoire, et il les comprend, sans aucune condition. Car il n’y a pas de condition à la nouveauté, quel que soit le risque : « Il fallait bien que ça commence, il fallait que ça commence bien ».« Lui », il n’est pas Jésus. Il ne lui prend pas sa place. Disons plutôt que son histoire à « lui », c’est l’histoire de quelqu’un à qui, aujourd’hui, l’Évangile arrive. Ce n’est pas banal, que l’Évangile arrive à quelqu’un et, par « lui », à d’autres. André Myre s’est risqué à raconter cela, comme s’il l’avait rencontré, « lui ». Et cela donne un récit sans bavardage, aussi sobre qu’intense, aussi savoureux qu’insolite : c’est « lui », ses compagnes et compagnons, aux prises avec la ville, la vie, la mort, et avec les pouvoirs obsédés par la mainmise sur elles. Aux prises, donc, avec l’extrême, les pouvoirs préférant faire mourir celui qui aime que d’autres vivent. Cela donne un récit qui, sans s’y méprendre, ressemble à l’Évangile d’après Marc.« D’après Marc », oui, car bien après l’époque où l’évangile a été écrit, rien n’empêche d’en écrire quelque chose selon « lui ». C’est là le secret, et le bonheur, du livre d’André Myre, si l’on veut bien le lire. « Lui » nous plonge au cœur du conflit sans lequel la bonne nouvelle ne serait qu’un emplâtre sur une jambe de bois. S’il en est un qui ne se fait pas d’illusion là-dessus, c’est bien « lui ». Et pour nous rapprocher de « lui », André Myre nous livre une traduction neuve de l’Évangile, d’après Marc. Histoire de nous faire sentir qu’entre le Christ et « lui », il y a comme une analogie, c’est-à-dire : une grande ressemblance, et une différence plus grande encore. L’Évangile n’est pas un conte fleuri. C’est un récit à même la chair et le sang, qui est sans passé, puisque la violence est toujours présente. Comme demeure présent ce qui la traverse, sans accuser Dieu, ni les hommes. « Lui » y croit, sans savoir, car se confier à la vie, donnée et reçue, c’est ce qui demeure, sans savoir ni pouvoir. À lire le livre d’André Myre, on n’en sait pas plus. Mais on l’aime, « lui », le marcheur en rue, anonyme là où il y a foule. Une foule d’humanité.Bernard Van MeenenBibliste, prêtre à Bruxelles